Ils sont deux de plus à quai dans la Marina de Salvador. Gaétano Mura sur son proto (GRF 91) a précédé de quelques minutes Sandrine Bertho sur son série (Hamparo). Mais la joie était la même pour les deux skippers tombés dans les bras l’un de l’autre.
L’Italien s’extasiait : « J’ai gagné ! Je suis à Bahia ! » Gaétano n’avait qu’un but : terminer. Il venait de réaliser son rêve. Certes, il avait trouvé le temps un peu long : « A la sortie du Pot au Noir, je suis resté 4 à 5 jours au près. Sans des problèmes avec ma grand voile, je pouvais faire mieux. Mais qu’importe, cette transat c’est beaucoup plus que 4000 milles, ce sont des années de préparation. Aujourd’hui, je ne peux pas dire si l’aventure se termine ou commence. »
Sandrine, elle, avait harmonisé sa tenue (T-shirt et short bleus) avec le bleu de son mini. Elle était ravie, la compagne d’Yves Le Blevec victorieux de cette transat en 2007, mais gardait un souvenir cuisant de sa traversée du Pot au Noir. Elle expliquait : « C’est un endroit qui ne m’a pas plu du tout. J’ai pris la foudre. Sur le côté. Après ça sentait le plastic brûlé dans le carré. Ma BLU est cramé. Je suis restée quatre heures à l’intérieur. Tremblante. Gaétano s’est dérouté pour venir me voir. »
Depuis cet incident, Sandrine doit écoper environ huit à dix litres d’eau par jour. Cependant, elle garde le sourire : « C’est génial. Mais je m’attendais à faire davantage de spi, quand même. »
Une caïpirinha et un bain forcé plus tard dans les eaux du port (merci Pierre Rolland !!!!) elle était toujours aussi souriante, Sandrine visiblement satisfaite d’en avoir terminé reconnaissait: « Ce n’est pas si simple que cela. »
Ufficio stampa
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